Et histoires de meurtre, disparitions, enlèvements...
L'affaire Flactif
Assassinat d'une famille par jalousie ? Une disparition ?
L’AFFAIRE FLACTIF (2003) : « Tuerie du Grand-Bornand » : Ecrit par Lou-Ann DECALF
(Source : personnelles et https://www.grands-avocats.com/dossiers/laffaire-flactif-un-crime-sordide-motive-par-la-jalousie/ vidéos : ina.fr et Sonya Lwu )
L’affaire Flactif est une affaire criminelle française, qui se déroule en 2003, au Grand-Bornand une commune de la Haute-Savoie (73).
Cette histoire a remué la France en 2003 suite à la « disparition » de Xavier Flactif (41 ans), Graziella Ortolano (36 ans) et leur 3 enfants âgés de 7 à 10 ans : Grégory, Laeticia et Sarah.

L’affaire : Tout commence lorsque Mario Leblanc, le fils de Graziella Ortolano, vient rendre visite à sa mère. Il fut surpris en arrivant devant le chalet fermé. Les gendarmes pensent d'abord à un accident de la circulation et plusieurs battues sont effectuées, mais rien n'y fait. La première perquisition du chalet a eu lieu le 14 avril 2003. Le procureur d’Annecy ordonnera une deuxième perquisition dans laquelle les enquêteurs se rendront compte de la disparition d’effets personnel présent lors de la première perquisition.

Le 22 avril 2003, le procureur ouvre une enquête pour « enlèvements et séquestrations ». Tout d’abord les enquêteurs pensent à une fuite vers l’étranger liées aux affaires du père et aux origines italiennes de la mère qui avait donné son nom aux sociétés de son mari (certains parlent de mafia sicilienne). En effet Xavier Flactif était un promoteur immobilier et apparemment avait « d’importants soucis professionnels » (dettes, impayés...) et c’était par le passé retrouvé sous la surveillance de la brigade financière à la suite d’une affaire « d’escroquerie ». De plus leur voiture fut retrouvée dans le parking de l’aéroport de Genève. Ils réaliseront rapidement que cette piste est fausse et improbable.
Le 5 mai, le procureur annonce que la police scientifique à retrouvé la présence de traces de sang « soigneusement » lavées mais révélés et visible au Bluestar (Le luminol est utilisé en criminalistique pour détecter les faibles traces de sang laissées sur les scènes de crime.) Ces traces contiennent l’ADN des cinq membres de la famille Flactif, des éclats de dents de lait retrouvés plantés dans le parquet sont également retrouvés, ce qui marque que la scène de crime a due être d’une violence extrême. En plus de tout cela des « petites taches suspectes » ont été retrouvé à l’arrière du 4x4 du père, le véhicule a été lessivé et le tapis de sol du coffre découpé au cutter.
Alors que le mystère perdure depuis maintenant 3 mois, le 8 juillet 2003 des échantillons d’ADN appartenant à un mécanicien de 31 ans : David Hotyat, locataire d’un chalet des Flactif. Sa compagne Alexandra Lefevre est une ancienne employée de ménage des victimes. Ils ont aménagé en Haute-Savoie en 2001 après avoir vécus dans le Nord de la France. Ils sont les voisins de la famille Flactif.

La gendarmerie prend la décision de pratiquer une série d’écoute téléphoniques pour avoir plus d’éléments et découvrir de potentiels complices avant de les interpellés et de les interroger. Ces écoutes téléphoniques montrent qu’un couple d’amis : Stéphane Haremza et son épouse Isabelle Haremza venant également du Nord de la France semblent être impliqués.

Le 16 et 17 septembre 2003 la gendarmerie interpelle David, Alexandra et le couple d’amis.
Avant son interpellation David Hotyat avait été interrogé par la presse aux débuts de l’enquête, notamment dans l’émission Sept à huit sur TF1. David et surtout sa compagne font preuve de jalousie et d’énervement par rapport à leurs propriétaires à l’époque portés « disparus ». Ils leur reproche : « fort en gueule » parlant de location au black, travaux inachevés, critiquant le mode de vie de la famille et véhiculant des rumeurs sur les prétendus comportements « crapuleux » de ces derniers. Cette attitude volontairement accusatrice et teintée de haine à l'égard des victimes amène les enquêteurs à s'intéresser de plus près au couple Hotyat qu'ils placent sur écoutes téléphoniques, lesquelles font apparaître que David Hotyat refuse dans un premier temps de se soumettre aux tests ADN, ce qui renforce les soupçons des gendarmes.
Arrestations et procès :
Lors de son arrestation David Hotyat déclare avoir agi seul, à l‘issue d’une violente dispute avec Xavier Flactif, et conduit les enquêteurs en forêt de Thônes, où les corps des victimes ont été brûlés. La reconstitution est formelle : impossible pour un homme seul de nettoyer le lieu du crime et déplacer 5 corps sans assistance.
Il avouera le meurtre de la famille et avoir brulé leurs corps en forêt. Le motif serait la jalousie.
Coup de tonnerre lors de l’ouverture du procès en 2004 : David Hotyat revient sur ses aveux, et accuse 2 mystérieux tueurs qui l’auraient contraint à se débarrasser des corps. Lors de la reconstitution, il joue d’abord le jeu, avant de se rétracter, conseillé par son avocat. L’homme oppose un mutisme total aux familles des victimes, mais sa version ne convainc pas les jurés. Il demeure fermé à toute question, et ne concède que de maigres indices aux psychiatres qui tentent de comprendre ce déchainement soudain de violence.
Lors du procès d’Annecy en 2006, alors que ses complices s’effondrent devant l’assemblée, le meurtrier reste de marbre, insensible aux appels de ses complices de confesser son crime. Stéphane Haremza et de sa femme, seront condamnés
