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Émile Louis

Tueur en série

Émile Louis, son surnom : « Le boucher de l’Yonne ».


Un tueur en série français, en 2000 il avoue avoir tué sept jeunes filles handicapées disparues dans les années 1970 dans l’Yonne, mais il se rétractera un mois plus tard.


  • En mars 2004 : il sera condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour viol et torture sur son épouse et sa belle-fille. Il est également condamné pour atteintes sexuelles sur mineures en 1983.


  • En novembre 2004 , Émile Louis est condamné par la cour d’assises de l'Yonne à la réclusion criminelle à perpétuité pour « l'affaire des disparues de l'Yonne ». Il décide d’interjeter l’appel.

  • En juin 2006, la cour d'appel de Paris confirme une peine identique à celle prononcée en première instance pour cette affaire : réclusion criminelle à perpétuité avec peine de sûreté de 18 ans et dédommagement des familles des victimes.


Biographie :


Émile Louis à été abandonné par sa mère les premiers jours de sa vie, pris en charge par l’assistance public, puis adopté par une famille d’accueil. Il n’apprendra qu’à 14 ans que ses parents adoptif ne sont pas ses parents natif.

Pendant sont adolescence en séjournant dans un centre de délinquance en Saône-et-Loire il sera violé.

  • En 1952, à 18 ans, il s’engage dans la légion étrangère et participe à la guerre d’Indochine pendant deux ans. Il sera décoré de plusieurs médailles militaires.

  • En 1954, à 20 ans, il épouse Chantal Delagneau avec qui il a eu deux filles ( Marilyne et Manoèle ) et deux fils ( Fabrice et Fabien ), ils vivent à Villefrageau. Son épouse dit de lui qu’il avait une double personnalité parfois gentil mais d’autres foi méchant et cruel.


Il trouvera un emploi à la base militaire de Varennes dans l’Yonne, en outre il devient chauffeur d’autocar de ramassage scolaire pour la société les Rapides de Bourgogne où il rencontre ses sept jeunes futures victimes.


Il se sépare de son épouse en 1978 après 24 ans d’union, car « elle n’était pas portée sur le sexe » et vit avec Gilberte Binoche Lemérorel qui sera portée disparue.


  • En 1984 il s’installe dans le var après avoir purgé une peine de 4 ans d’emprisonnement pour attouchements sur mineures. Il trouve un emploi dans une entreprise de pompes funèbres.



  • En avril 1992, il épouse Chantal Paradis ( pour deuxième femme ) après une condamnation à cinq ans de détention.


Implication judiciaires :


  • En 1981, alors qu'il vit à Seignelay où il est conseiller municipal, il est arrêté et condamné pour attentats à la pudeur sur des mineures de la DDASS confiées à sa compagne.

  • La même année le 28 décembre, Émile Louis est inculpé et mis en examen pour le meurtre de Sylviane Lesage, 23 ans, élevée par la concubine d'Émile Louis, dont le corps est retrouvé à Rouvray (à 10 km au nord-est d’Auxerre), là où Émile Louis a l'habitude d'aller à la pêche. Il nie le meurtre de Sylviane Durand-Lesage et toutes les disparitions, et avoue avoir « des troubles du comportement sexuel l'ayant entraîné à commettre des attouchements sur mineurs ».

  • Le 17 mars 1983, il est condamné par le tribunal correctionel d’Auxerre pour attentat à la pudeur sur mineure de 15 ans par personne ayant autorité. Il est condamné à 5 ans de prison.

  • Le 24 décembre 1983, il voit sa peine réduite en appel à 4 ans de prison.

  • En 1983, les époux Claude Dunand et Monique Dunand sont inculpés et condamnés pour commerce proxénète sadomasochisme et barbare avec de nombreuses jeunes filles et femmes issues de la DDASS, à Appoigny à 10 km au nord-ouest d'Auxerre. Leur réseau de clientèle se serait étendu jusque dans les milieux importants d'Auxerre.

  • En février 1984, l'affaire concernant le meurtre de Sylviane Lesage se solde par un non-lieu, malgré le rapport du gendarme Jambert qui montre les liens intimes qu'elle entretenait avec Émile Louis. De fait, ce non-lieu entraîne le classement sans suite de l'enquête sur les disparues de l'Yonne, alors que toutes étaient en relation avec le chauffeur de la DDASS. Le gendarme Christian Jambert (enfant de la DDASS) n'en démord pas : Émile Louis est lié à ces disparitions. Il n'aura de cesse de le démontrer.

  • Le 29 mars 1984, Émile Louis est libéré. Il s'installe dans un camping à Draguigan dans le Var, après avoir purgé sa peine de prison, où il trouve un emploi dans une entreprise de pompes funèbres.

  • En 1984, Christian Jambert est chargé de l'enquête de « l'affaire des disparues de l'Yonne ». Sept viols et assassinats ont été commis à Auxerre et aux environs entre 1975 et 1979 sur des jeunes filles de la DDASS déficientes mentales légères âgées de 16 à 22 ans.

  • Christian Jambert adresse au parquet d'Auxerre un rapport qui met en cause Émile Louis et des réseaux proxénètes sadomasochistes de l'Yonne qui exploitent les filles de la DDASS.

  • Le procureur de la République René Meyer n'ouvre pas d'information pour manque de preuves, mais demande informellement au gendarme de poursuivre l'enquête. Le rapport est égaré. Mais il sera finalement retrouvé en 1996.

  • Le4 août 1997, le gendarme Jambert est retrouvé mort. Il se serait suicidé de deux balles dans la tête des suites d'une longue dépression, excédé de ne pas être pris au sérieux dans l'affaire Émile Louis et après avoir été contraint à une retraite anticipée. Néanmoins, une expertise médico-légale laissera planer le doute sur la théorie d’un assassinat.

  • En avril 2004, le parquet ouvre une information judiciaire contre X pour assassinat sur la base d’un premier rapport d’autopsie jugeant les deux impacts de balles peu compatibles avec un suicide.

  • En février 2011, un non-lieu est rendu sur la mort du gendarme Christian Jambert. « Contrairement à ce qu’avait affirmé l’expert balistique d’un premier collège d’experts, la carabine retrouvée à proximité du corps, et dont le fonctionnement avait été modifié par Christian Jambert pour que l’arme puisse tirer en rafale, était bien celle qui avait tiré deux balles dont les fragments avaient été retrouvés dans le crâne de l’ancien gendarme », explique le procureur d’Auxerre. La famille du gendarme fait appel de cette décision qui est confirmée par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris en février 2012.

Personnalité et santé :

Émile Louis est en proie à des pulsions sexuelles violentes et il est diagnostiqué comme une forteresse qui entoure un vide affectif sidéral. Émile Louis porte en lui-même les caractéristiques de ses victimes. Elles incarnent ce qu'il hait à l'intérieur de lui-même, d'où sa violence sexuelle et prédatrice avec « ses sœurs de misères » selon ses mots. Il exprime le désir de se retirer du monde entier et de finir ses jours dans un monastère dans un isolement total et dans la prière.

Il est aussi marqué par des troubles affectifs profonds et par sa non-relation à sa mère et à son père qu'il n'a jamais connus. Il est réputé menteur. Sa mère adoptive est autoritaire et froide, trait de personnalité dont il s'imprègne entièrement. Il se réfugie dans un moi grandiose et omnipotent. Il est en même temps décrit comme un homme gentil, serviable, à l'écoute et affectueux, un confident, un père, qui apportait beaucoup à des jeunes en manque d'affection et de reconnaissance.




Émile Louis
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